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PRINCESS OF THE STARS

〞We accept the love we think we deserve. 

(home), ft. @"haley morrison"

Très tôt tu t'es levé, pour aller en direction du cabinet de ta psychologue. Troisième rendez-vous. Tu ne sais pas où cela va te mener. Mais tu as vu la souffrance de ta femme dans ses yeux, sa détresse pour t'aider. Puis depuis quelques mois, tu fais n'importe quoi. Des femmes qui effleurent ton corps et tes lèvres. Tu t'égares avec elles. C'est mal, tu le sais. Tu l'as dit à ta femme, rapidement. A chaque fois, tu espères que tu ne recommenceras pas, mais cela semble plus fort que toi. Braver l'interdit, comme pour te sentir exister, comme pour rechercher de l'adrénaline.
Tu as parlé, une heure avec cette psychologue. Tu débites des paroles, tu ne te rends même pas compte de ce que tu dis parfois. Cela semble facile, pour une fois. Cette femme sait faire son travail. A chaque fin de séance, elle te fixe un objectif à accomplir pour améliorer ton quotidien, et surtout sauver ton mariage.
Tu as laissé ta femme travailler. Tu n'es pas rentré. Tu as été voir un ami, tu as mangé avec lui au déjeuner. Puis après tu as arpenté les ruelles du centre-ville, à la recherche d'un cadeau. C'est l'objectif de la psychologue, offrir un cadeau à ta femme et essayer de lui dire ce que tu as sur le coeur. Un exercice pas simple, toi qui a tendance à faire le gros dur. Tu aperçois dans une vitrine un magnifique bracelet orné de Swarovski. Coup de coeur ! Tu l'achètes. Tu passes rapidement par le fleuriste, pour acheter huit roses. Signifiant les huit ans de votre mariage. Tu finis par rentrer chez vous, à votre maison. Tu tournes la clé dans la porte. Tu laisses tes chaussures dans l'entrée.
- Mon coeur ?
Juste pour faire du bruit, signifier que tu es rentré. Tu lèves les yeux vers la pendule. 17h30. Tu n'as pas mis trop longtemps pour trouver un cadeau, tu pensais rentrer plus tard. Tu te diriges vers le salon. Tu as la boîte avec le bracelet caché comme tu peux sous ta veste et le bouquet que tu planques derrière ton dos. Même si les roses doivent certainement dépasser. Tu n'es pas forcément doué pour les surprises. Tu t'approches, presque timidement, pour une fois. C'est un peu froid ces derniers temps.

Code - Brenda

PRINCESS OF THE STARS

what the hell ?
@"JENNY WORTHINGTON" 
-- boutique de lach'

Tu as bossé, toute la journée. Tu as commencé à faire le ménage à l'arrière de la boutique. La plupart des pâtisseries ont été vendues. Ils en restent quelques unes. De toute façon dans dix minutes tu fermes la porte. Le temps se couvre, laissant apparaître la grisaille dans le ciel, de grosses gouttes de pluie commencent à s'écraser sur le sol. Tu soupires. Tu es venu pour une fois en vélo. Ce temps n'était pas prévu, pas annoncé. Mince ! Tu vas attendre ici, c'est mieux. Tu n'as en aucun cas envie de rentrer chez toi complètement trempé. A la place, tu vas avancer le travail pour demain. Tu ne supportes pas ne rien faire, tu as toujours eu trop d'énergie en toi.
Tu commences à nettoyer les vitres de la vitrine, qui laissent souvent apparaître les traces des doigts des clients, qui ont toujours tendance à pointer et coller le doigt sur les vitres. Tu n'as jamais compris pourquoi certains faisaient ça. Tu entends le "ding" de la porte retentir. Tu t'apprêtes à dire que la boutique est fermée. Mais c'est elle. Belle, malgré ses vêtements et cheveux dégoulinants. Tu laisses un petit rire sortir de ta bouche. Il y a quelques jours, tu étais avec elle à l'arrière de sa voiture, goûtant à nouveau au péché de la chaire avec elle. Tu penses encore à elle, à chaque instant, tu rêves de capturer à nouveau ses lèvres. Quelques années ont passé et tu ne sembles pas l'avoir oublié, ni avoir oublié ton erreur : la laisser juste pour vivre pleinement ta passion ; ton métier.
- C'est ma boutique !
Tu poses le torchon que tu as dans les mains et tu vas jusqu'à elle. Ton sourire bête plaqué à tes lèvres, presque l'envie de l'embêter. tu jettes ton regard au dessus son épaule pour regarder la pluie battante tomber.
- On dirait que tu vas être coincé avec moi !
Elle va finir par attraper froid si elle reste autant trempé. Tu n'es pas un idiot, encore moins un con. Elle peut au moins aller se sécher dans les toilettes, pendant que tu lui trouves un change. Une tenue des serveuses pourra faire l'affaire.
- Allez va te sécher je ne voudrais pas que tu chopes une pneumonie.

PRINCESS OF THE STARS

Tu as eu besoin de t'excuser. Lui montrer que finalement tu n'es peut-être pas si garce. Tu étais une gamine. Tu as grandi. Heureusement. Ce n'est pas une excuse à ton attitude de l'époque, mais cela peut peut-être te réconforter de te dire ça. Tu sembles muette après tes excuses. Tu attends le moindre signe de sa part, pour connaître sa réaction. Sa main vient se coller à la tienne, un petit sursaut suite à ce contact. Tu te sens rassurée. Tu ne sais pas si tu dois rajouter quelque chose. Est-ce vraiment utile de te justifier ? Non ! Le contact de sa main et la tienne se brise. Il l'enlève, il la reprend. Tu souris, rassurée par ses propres. Ouai, tu comptes bien l'inviter, assez souvent.
- Cela me va ! Tu pourras même être mon testeur de nouvelles saveurs pour mes pâtisseries.
Un moyen de pouvoir le revoir, souvent, puis ça te permettra de bosser sur de nouvelles recettes et ne sortir un peu de ta zone de confort.
- En plus j'habite pas très loin de chez ta mère. J'ai trouvé une maison sympa !
Cela ne fait pas longtemps que tu as décidé d'investir dans ta maison. Elle est simple, peut-être un peu grande pour toi, mais tu as toujours besoin d'espace pour te sentir bien. Ce que tu voulais surtout c'était un jardin, le contact avec un peu de verdure te rassure.

PRINCESS OF THE STARS

~~Chéri,~~ Non, tu mérites plutôt que je t'insulte !
Je pensais que tu étais le bon. Mais NON !
Tu n'as rien du BON. Tu es pire que tous les autres connards. Parce que tu as réussi à me manipuler et à me retourner la tête. ~~Tu peux te féliciter !~~ NON, tu mérites pas d'être félicité, tu es affreux.
~~Franchement pourquoi je perds mon temps à t'écrire cette lettre...~~
Tu as osé me vomir tes sentiments, tes belles paroles. MON DIEU JE SUIS CONNE. CONNE. CONNE.
Tu as pas pu me faire ça, tu m'avais dit que tu prendrais soin de moi. J'ai voulu y croire. J'étais persuadée que tu étais le bon.
Le pire, c'est que je suis tombée folle amoureuse de toi.
~~J'aurais pas dû venir vers toi au bal de fin d'année.~~ Au speed-dating, j'aurai mieux fait de perdre ton numéro de téléphone ou de le déchirer. Ouai et j'aurais pas dû aller ce bal, j'aurais pas dû te répondre à tes sms, j'aurais pas dû partir en vacances avec toi, j'aurais pas dû. Ouai j'aurais mieux fait de ne pas t'aimer. J'ai plus envie de t'aimer. TU ES LE PIRE MEC !
Je l'avais senti dès le début.
~~Azara, 21 ans et CONNE.~~
J'ai perdu mon temps avec toi. Peut-être même que je suis passée à côté d'un mec génial durant les derniers mois. MOI je suis pas infidèle, ni une menteuse mytho.
MON dieu, quand tu as osé me les briser à cause de Dante, alors qu'en fait c'est moi qui aurait dû avoir cette réaction. MAIS non je suis gentille, je fais pas chier.
Va voir ta jolie meilleure amie, tu as qu’à même te foutre avec elle. Vas-y tu as qu’à sauter le pas ! La pseudo déclaration pour elle que tu oses m’envoyer, c’est vraiment te foutre de ma gueule. Je te déteste tellement.
J'arrête d'écrire, ça sert à rien que je perdre plus de temps pour toi.

Je ne veux plus te voir, ni entendre ta voix, ni... Rien, rien du tout. Je te sors de ma vie.
Vu ce que tu as fait, la manière dont tu m'as déçu, je ne vais pas avoir de mal à t'oublier et te remplacer. C'est certain !

~~Bisous !~~ NON n'importe quoi, pas bisous !
JE TE DETESTE DE TOUTE MON AME.
Je te souhaite des années de vie amoureuse pourrie.

Azara, la meuf à qui tu as osé briser le coeur.

PS : de toute façon j’avais raison l’amour c’est pourri, hormis faire mal ça sert à rien !

PRINCESS OF THE STARS

La perte totale de la notion du temps, depuis que tu as décidé de rompre avec Jeremy. Tu as perdu pied. Si on rembobine la machine, pour comprendre, tu as croisé une vague connaissance lorsque tu faisais tes courses. Elle t'a interpellé pour te saluer, vous avez discuté et dans la discussion, elle a fini par te placer que tu étais une petite-amie tolérante. Tu as cherché à comprendre ! Elle a rapidement répondu à ta question, te disant que Jeremy avait couché avec Valeria. Tu as eu l’impression de recevoir un coup de pelle en pleine tête. Tu as vite senti l’agacement et boom. Tu as envoyé un sms à Jeremy et cela a mal tourné. Tu as fini encore plus en colère à la fin de la conversation. Tu as passé ta nuit à pleurer en écrivant une lettre de rupture. Hors de question de le voir en face à face, tu n’as pas la chance force. Tu n’as même pris la peine de réécrire correctement le brouillon de la lettre. Tu l’as glissé sous ses essuies-glaces dans une enveloppe avec le collier qu’il t’avait offert et tu as décidé de coller plusieurs post-its sur sa voiture pour lui faire savoir que tu le détestes. Finalement, écrire plusieurs fois « je te déteste » t’a permis d’évacuer un peu ta colère.
Tu as tenté d’aller aux répétitions, cela t’a changé les idées, mais tu n’étais pas forcément concentrée. L’esprit complètement ailleurs, tu t’es rendue compte que ton jeu d’actrice était mauvais. Tu as expliqué à la troupe que tu avais besoin de repos et de prendre du recul. Ils ont été compréhensifs. Finalement, tu passes tes journées à pleurer et te lamenter sur ton sort. Pourtant certains de tes proches se sont montrés très présents, dont Grâce qui t’a sorti de ta tanière pour t’emmener à une soirée.
Une soirée où tu as picolé plus que de raison. Tu as abusé des cocktails alcoolisés. Les effets de l’alcool bien présents tu as envoyé un message à Jeremy. Pas qu’un seul ! Le lendemain, quand tu t’es réveillée chez ta mère, où tu as décidé de crécher depuis la séparation tu t’es rendue compte des messages. Tu t’es trouvée véritablement pathétique. Tu as pleuré. Tu as mangé des sushis. Et soudainement, tu t’es dit qu’il fallait que tu changes d’air. Tu as recherché un billet d’avion le moins cher possible. Tu as remarqué de grosses remises pour partir au Venezuela. C’est bien non ? Billet acheté, dans trois jours tu prendras ton avion pour une semaine.
En attendant, tu as regardé des films romantiques tout en mangeant de la glace. Tu penses devenir folle, parce que tu n’es pas comme ça d’habitude. Te lamenter pour une histoire de cœur, tu en aurais surtout rigolé avant. Mais là, c’est Jeremy. C’est différent !
Te voilà dans les airs pour aller au Venezuela. Tu ne connais pas et tu n’as fait aucune recherche pour avoir la surprise. A l’atterrissage, tu trouves un taxi pour t’emmener jusqu’à ton hôtel. Et là, tout s’écroule dans ton esprit. Il t’emmène devant un hôtel dont l’enseigne est à moitié clignotante et pend dans le vide. La rue ne semble pas sécurisée, tu remarques des animaux errants, des poubelles un peu partout. Tu rentres dans l’hôtel, un monsieur qui fume à l’accueil et qui est flippant. Il ne parle qu’espagnol et heureusement tu te débrouilles. Il te donne la clé de ta chambre et ne t’accompagne pas. Tu traines ta valise. Tu finis par découvrir ta chambre. Le papier-peint est déchiré, le matelas du lit est tout plat. Tu soupires et tu tentes de positiver dans ton malheur.
Tu files sous la douche et là, constat : pas d’eau chaude et en prime tu finis par entendre les ébats sexuels des voisins de chambre. C’est un cauchemar ! Tu t’habilles, tu vas demander à ce qu’on répare l’eau chaude et on te dit que ce n’est pas possible. Tu tentes de chercher un nouvel hôtel, mais tu comprends que les seuls potables sont à l’autre bout de la ville et bien plus chers.
Troisième jour, une catastrophe. Finalement, tu ne sors pas de cette chambre inconfortable, parce que la seule fois où tu as décidé de sortir tu as failli te faire voler ton téléphone. C’est le patron de l’hôtel qui te ravitaille en nourriture. Tu as bien tenté de retourner à Monterey mais tu n’as pas pris l’assurance pour changer la date de ton billet. Et franchement, tu ne veux pas encore payer.
Alors, tu es là, emmitouflée dans un sweat à Jeremy, malgré qu’il fasse très chaud dans cette chambre. Tu regardes en boucles vos photos et tu pleures. Franchement, cette séparation tu ne parviens pas à la digérer. Cela ne passe pas et chaque jour qui passe, tu as l’impression que la douleur est pire que la veille.

PRINCESS OF THE STARS

Cette chambre est un enfer. Tu ne supportes plus les multiples bruits et surtout ceux que tu peux entendre la nuit. Rien ne te semble rassurant. Cet hôtel est un désastre. Tu t’en veux de ne pas avoir fait des recherches et tu t’en veux aussi d’avoir agi sous l’impulsivité. Comme à ton habitude, tu as fait tout ça sans réfléchir. L’idée a traversé ton cerveau et dans la demi-heure qui suivait ton billet d’avion était acheté et l’hôtel réservé. Tu as pourtant vu qu’il y a des petits recoins sympas, sauf qu’il te faudrait un guide touristique pour éviter de tomber sur des dangereux.
Tu pleures, assise dans un coin de la chambre. Le sweat à Jeremy sur toi, malgré la chaleur, mais tu ne veux absolument pas le quitter. Tu ne parviens même plus à réfléchir, tu as l’impression que tout ton esprit est embrouillé depuis que tu es ici.
Le temps est long. Tu alternes les phases où tu t’endors, où tu manges essentiellement des empanadas que le gérant de l’hôtel t’achète sur le marché et des fruits. Finalement, tu t’es presque habituée au douche à l’eau froide qui permette de palier avec la chaleur du pays.
Tu t’es allongée sur le sol, un vieux plancher en bois qui craque et dont les recoins sont poussiéreux. Tu fixes le plafond en laissant tes larmes s’écouler. Tu te répètes que ça va aller. Mais clairement tu as l’impression que ta vie devient un vrai merdier. Tu n’as plus Jeremy, tu viens de dépenser la moitié de tes économies pour un voyage merdique et tu te sens minable.
Tu entends toquer. Ton cœur s’accélère, effrayée en t’imaginant tous les scénarios possibles : tu passes du mercenaire qui vient te tuer à l’idée de la prostituée qui s’est trompée de chambre. Tu ne fais aucun bruit, retenant presque ta respiration. Et ça toque encore. La voix te pétrifie. Tu bondis d’un seul coup, attrapant le saladier où tu as des litchis prêt à faire feu avec un lancer de fruit. Tu as du mal à croire qu’il s’agit de Jeremy. Ici, au Venezuela ! Comment il aurait pu te retrouver ? Non, ce n’est pas possible ! Tu prends ton courage à deux mains et tu t’avances vers la porte.
- Je vous préviens, je suis armée !
Tu continues d’avancer et tu tournes la clé dans la serrure pour ouvrir. Tu te prépares avec un litchi en main qui te sert de munition et tu ouvres, lançant aussitôt le litchi sur Jeremy. Jeremy ! C’est lui ! Tu te pétrifies sur place.
- Qu’est-ce que tu fais ici ?
Tu le regardes avec ton regard noir. Même si une part de toi voudrait lui sauter dans les bras et le serrer aussi fort que possible. Mais tu as aussi ton caractère de cochon, bien têtue et bornée. Tu lui lances un autre litchi et puis un autre.
- Tu m’avais dit que tu étais pas les autres… Ton regard noir est embué par tes larmes, alors que tu as déjà les yeux bien rouges. Tu es pire ! Tu oses me massacrer le cœur et tu te pointes ici. C’est pour quoi, voir si je suis assez bousillée ? Tu vas en rajouter une couche ? Tu ne parviens pas à retenir toutes tes larmes. Tu vas me dire quoi, qu’en plus d’être jolie et attirante, tu comptes finir ta vie avec ?

PRINCESS OF THE STARS

L’atmosphère de cette chambre est déjà bien lourd. Mais l’arrivée de Jeremy a renforcé cette ambiance. Pourtant une part de toi est heureuse de le voir. Tu te sens moins seule dans ce pays. Tu ne diras pas le contraire mais depuis trois jours tu te sens en insécurité. Tu as l’impression qu’à chaque personne qui toque à ta porte, c’est ton futur tueur qui arrive avec un couteau. Parce que tu t’es enfin décidée à lire les actualités de ce pays et tu te rends compte que la criminalité est en forte hausse. Sérieusement, tu te demandes comment tu as terminé dans ce pays. Encore ton impulsivité qui t’a fait agir sans réfléchir.
Il est devant toi. Tu l’écoutes attentivement. Mais tu as ton coté fière qui te colle à la peau et qui persiste à faire ta têtue. Pourtant avec ce qu’il te dit, il est à deux doigts de te convaincre. Jusqu’à ce qu’il te demande de le quitter en le regardant dans les yeux. Tu as essayé mais aucun son n’est sorti de ta bouche. Quitter Jeremy en face à face cela te semble impossible à faire. Rédiger une lettre pour le quitter facile, mais d’être là face à lui et de devoir prononcer de tels mots cela te coupe le souffle. Il tente bien de te provoquer pour que tu le dises. Tu ne le fais pas. Tu détournes les regard, repartant sur la conversation. Tu exprimes tout ce que tu as sur le cœur, tu balances et cela te fait du bien d’extérioriser. Tu le laisses te répondre, retirant le sweat parce que tu as cette colère en toi que tu maîtrises mal. Tu fais parfois des choses complètement dingues. Tu le laisses s’avancer. Et bam il touche ton point sensible. Tu te bloques avec les larmes qui remontent jusqu’à tes yeux. Il a raison. Tu l’admets. Jusqu’à maintenant personne n’avait réussi à te pointer ça. Personne ne comprenait que ton fonctionnement c’est surtout à cause de ta peur d’être abandonnée. Tu laisses quelques larmes couler le long de tes joues. Ce qu’il te dit te touche, le fait qu’il te dise que tu comptes à ses yeux. Mais tu te demandes si tu peux lui faire confiance, il t’a caché avoir couché avec Valeria alors qu’est-ce que tu vas encore apprendre ensuite ? C’est effrayant ! Il a raison, encore. Il te l’a prouvé plusieurs fois qu’il t’aime. Dès le début, il aurait pu lâcher l’affaire et il est encore là. Il est venu dans ce pays pour te retrouver et essayer de recoller les morceaux.
- Donc tu ne voudrais pas finir avec une autre ? Tu m’aimes ?
Tu es encore pleine de doute, parce qu’il a raison, à cause de tes relations du passé, tu as toujours cette impression que tes relations ne vont jamais durer. Tu fronces les sourcils, ne comprenant pas vraiment ce qu’il te dit ensuite. Poser le genou à terre, emménager ensemble, tu restes un peu sans voix.
- Vas-y prouve-le que toutes ces paroles ne sont pas des paroles en l’air !
Ton visage s’adoucît presque inconsciemment a voir le sien s’adoucir aussi.

PRINCESS OF THE STARS

what the hell ?
@"JENNY WORTHINGTON" 
-- boutique de lach'

Tu te réveilles en sursaut, parce que tu entends des gamins crier dans les allées du camping. Ton regard se tourne vers le réveil : 6h00. Pourquoi ils sont déjà debout ? Pourquoi ils crient comme des idiots ? Tu soupires. Tu t'étires. Finalement, une grosse journée t'attend. Cet après-midi, tu as prévu de visiter plusieurs petites maisons, un agent immobilier va vous guider. Tu as tout prévu, depuis une semaine, tu as collé plusieurs post-its de différentes couleurs sur ton mur de chambre. Jaune : maisons cosy, avec jardin. Rose : sublime mais hors budget. Bleu : sans avis, mais à voir. Sur chaque post-it est indiqué le pour et le contre. Tu as envoyé une photo de ton sublime mur coloré à Jeremy.
Ton bol de café et tes pancakes, installée sur ta terrasse de mobile-home, tu zieutes sur ton pc les photos des différentes maisons. Franchement, certaines sont vraiment jolies : mignonne, adorable, dépasse le budget, encore plus cher. Tu croises les doigts d'avoir un coup de coeur avec Jeremy, parce que tu te projettes sur ce déménagement. Tu occupes complètement ton esprit sur ce projet. Ta vie a été sans cesse en mouvement ces derniers jours. Pour commencer la rencontre avec tes futurs beaux-parents, assez drôle car ils ont logé dans le mobile-home juste en face le tien. Le coup du hasard, encore, qui a frappé. Heureusement, la mère de Jeremy t'a adoré avant même qu'elle ne sache la vérité pour votre couple. Alors, que tu aidais le camping en plein coup de bourre pour l'arrivée des touristes, tu t'es occupée de ce charmant couple : ouai tes beaux-parents que tu ne connaissais pas. Cette gentille dame n'a cessé de te dire que tu pourrais adorer son fils, qu'elle souhaitait t'organiser une rencontre avec lui. Quand elle t'a montré une photo de lui et qu'il s'agissait de Jeremy, ton visage a dû se décomposer. Le soir-même tu as officiellement rencontré tes beaux-parents. Un soulagement, la soirée s'est bien déroulée et la soeur de Jeremy était aussi présente. La pression a fini par redescendre.
Jeremy a rencontré ton père, ouai un sacré moment. Au moins, Jeremy sait à quoi s'attendre avec les Salazar. Il ne s'ennuiera jamais !
Finalement, tu as aussi passé deux jours à San Francisco pour tourner une publicité pour une marque de skateboard. Cela s'est véritablement bien passé, le staff t'a proposé d'envoyer à un ami producteur tes coordonnées, qui souhaite tourner une série télévisée, donc le script est encore en rédaction. Tu ne préfères pas en parler, parce que tu as peur que ça te porte la poisse. Ouai, quand il s'agit de ta carrière, tu es légèrement superstitieuse.
Tu as aussi dit à ta mère, pour ta relation avec Jeremy. Elle digère l'information, ça faisait peut-être beaucoup d'un seul coup ?! Ouai, tu crois. Enfin, c'est très récent dans l'esprit de ta mère. Tu veux lui laisser le temps. Elle se rendra compte que tu es heureuse avec Jeremy.
[...] Jeremy est passé te chercher en voiture devant le camping, pour rejoindre l'agent immobilier à la première maison à visiter. Dans ton sac à mains, tu as mis une mine d'or : tes posts-its avec les informations, un guide pour t'aider à vérifier les maisons et ne pas vous faire arnaquer, un stylo et des posts-it vierges. L'agent est là, un peu trop souriante à ton goût. Tu l'analyses, vérifiant que ce n'est pas une technique de manipulation pour vous la faire à l'envers. Suspicieuse la petite Azara !
Elle présente la première maison, quartier calme résidentielle, tout a été refait à l'intérieur. Elle ouvre la porte, tu commences déjà à sortir le post-it qui correspond à cette maison.
- Humm ! Dis-tu en te raclant la gorge pour attirer l'attention de la dame. Je ne pense pas avoir de problème de lecture, mais... Sur l'annonce, il était noté grand salon et là... Il est aussi grand que celui de mon mobile-home.
Si ton père était là, il te dirait : arrête, on dirait ta mère. Tu ne te souviens pas avoir été aussi embêtante quand tu avais dû choisir ton premier appartement : non tu avais le premier sans prendre la peine d'en visiter d'autres. Là, c'est important, bien plus important, parce que tu veux que Jeremy et toi vous soyez installés confortablement.
Tu laisses Jeremy se faire aussi son avis. Toi, tu cavales entre les pièces, t'arrêtant sur les placards de la cuisine. Tu fronces les yeux en grimaçant quand tu constates que la hauteur des placards du haut est déconnante. Franchement, c'était des géants qui vivaient ici ? Même sur la pointe des pieds, tu galères à les ouvrir.
- Si on décide de vivre ici chéri, je deviendrai une assistée, tu seras obligée de venir à ma rescousse à chaque fois que je vais décider de cuisiner. Tu le dis en rigolant, mais tu ne rigoles pas vraiment. Et tu as encore moins approuvée l'idée de l'agent immobilière, qui te dit de t'acheter un petit tabouret pour monter dessus quand tu auras besoin d'ouvrir les placards du haut. Involontairement, tu as dû lui faire ton regard noir.
Tu retournes prêt de Jeremy, collant l'une de tes mains à l'une des siennes.
- Qu'est-ce que tu en penses toi ?

PRINCESS OF THE STARS

```Coucou

J'espère que tu vas un peu mieux, j'ai vraiment l'impression qu'en ce moment tu vis beaucoup de choses pas faciles. Et que tu passes un bon week-end Smile

Je me permets ce petit message, parce que j'ai l'impression que depuis quelques mois, cela semble compliqué administrativement pour toi. Je te sens décrocher. J'ai l'impression que pour les événements, cela ne semble pas simple de t'impliquer ou donner un petit avis. Ce qui est dommage parce que les décisions d'une équipe entière sont importantes Smile

que ça puisse plaire à tous !
Je comprends que tu aies voulu faire rebondir tes persos et les faire avancer, mais j'ai parfois l'impression que c'est aux détriments des tâches administratives ou même de saluer les nouveaux arrivants.
Je voulais voir avec toi si être dans le staff c'est quelque chose qui t'intéresse encore ?
Etant donné que tu vis des choses vraiment pas faciles, je comprendrai que tu me dises que tu préfères faire une pause pour ne pas te déborder et te concentrer sur les choses positives du forum : tes jolis rps, tes liens etc. Les pauses ça fait un bien fou ! Surtout qu'en ce moment on a enchaîné un petit lot de membres "usants" ahah et que j'imagine que ça te rajoute pas mal de pression et négativité, alors que tu en as déjà assez dans ton quotidien.
C'est tellement important que tu prennes soin de toi, ça me fait de la peine de lire que ton quotidien est compliqué et je voudrai vraiment que ta vie devienne plus harmonieuse.

PRINCESS OF THE STARS

On avait parlé de 2 rps pour les 2 premiers comptes, augmenter à trois rps à partir du TC et on envisageait de demander un autre truc mais j'suis plus sûre... 3 rps en cours et un terminé j'crois, ou j'sais plus exactement j'avoue...

j'suis plus totalement sûre, on re-verra certainement ça ensemble

PRINCESS OF THE STARS

La journée avait été épuisante. Tu as réussi à dégoter un contrat dans un lycée de Monterey pour donner des cours de poterie. Alors, oui les étudiants qui s’inscrivent dans ce cours sont intéressés, mais au bout d’une heure tous se décident à faire n’importe quoi. Alors tu enfiles presque une tenue de flic pour faire la loi et les remettre dans le droit chemin. Tu es à deux doigts de rompre contrat. Ces adolescents te pompent toute ton énergie. Heureusement, tu as très vite retrouvé ton fils Elio pour l’heure du goûter. Tu profites encore des derniers rayons du soleil pour être au parc.
Il est temps de rentrer. Une vie presque routinière, marquée par des habitudes que tu tentes de casser pour ne pas te lasser. Le bain pour Elio, le dîner, le coucher et tu en profites pour souffler en buvant un thé. Ta colocataire ne semble pas être présente ce soir. Tu lances une série télévisée à la télévision tandis que tu te coupes des lamelles de carottes que tu trempes dans du tabasco. Un vieux péché mignon, qui te colle à la peau et qui peut en écœurer plus d’un. Tes cheveux attachés avec quelques mèches qui dépassent sur le devant, vêtue d’un short de pyjama et d’un t-shirt, tu commences à commenter tous les faits et gestes des personnages de la série. Lorsque le grondement du tonnerre retentit au loin, tu ne peux t’empêcher d’avoir un sursaut sur le canapé, attrapant un petit oreiller pour le serrer contre toi. Tu n’as jamais aimé ça. Et ce bruit, cela te rappelle de mauvais souvenirs de ton enfance.
Tu finis par entendre un autre bruit : la sonnette. Tes sourcils se froncent, tu engloutis toute la lamelle de carotte avant de te lever pour aller jeter un œil par la fenêtre. Tu aperçois une silhouette, que tu ne parviens pas à reconnaître à cause de la pénombre, du vent et de la pluie.
Tu attrapes un long gilet que tu enfiles pour descendre ouvrir. Tu devrais vraiment investir dans un interphone, mais ces bêtes coûtent un bras et cette dépense excessive ferait flamber ton budget. Tu descends les marches. Tu te persuades qu’un client vient réclamer une commande. La plupart savent que tu vis au-dessus de la boutique et n’ont aucune gène.
Tu ouvres enfin la porte et subitement tu as ce mouvement de recul. Même si la nuit t’empêche de le reconnaître correctement, ce visage tu ne l’as jamais oublié, ni ce corps et ni cette posture. Ton cœur ne fait qu’un bon. Tes doigts se crispent. Tu entrouves la bouche, mais aucun son ne sort. Tu es partagée à l’idée de lui sauter dans les bras parce que tu sens ce soulagement de te dire qu’il est en vie. Mais tu es aussi partagée par cette envie de le gifler, de t'avoir abandonné et surtout d’avoir abandonné Elio.
- Rentre ! Dis-tu en commençant déjà à monter les marches pour retourner à l’intérieur de l’appartement. Parce que tu veux vérifier que le bruit de la sonnette n’a pas réveillé Elio. Tu repousses la porte d’entrée de l’appartement et a priori Elio dort encore.

PRINCESS OF THE STARS

Tu ne perçois pas bien ce qui se trame. Tu as l'esprit embrouillé. Alors que le froid s'infiltre sous ton gilet et te fait frissonner, tu penses déjà à monter chez toi pour voir si Elio ne s'est pas réveillé à cause du bruit de la sonnette. Tu te demandes si tout ceci n'est pas qu'une vague illusion. Est-ce le tabasco qui commence à te griller le cerveau ? Tu l'invites alors à rentrer, commençant déjà à remonter les marches pour retourner chez toi. Lorsque tu ouvres la porte, tu remarques qu'Elio doit toujours dormir, il n'est levé. Cela te rassure, parce que tu n'as clairement pas envie de répondre à la question "qui est le monsieur ?" Parce qu'Elio, c'est devenu le roi de la question depuis qu'il sait parler.
Tu vois enfin celui que tu as tant aimé, à la lumière. Son regard est le même, son regard que tu pouvais dévorer pendant des heures. D'ailleurs tu te surprends de nouveau à vouloir plonger ton regard dans le sien. C'est horrible, cette sensation de revoir le passé débarquer soudainement, de perdre pieds. Tu as arrêté d'imaginer qu'il viendrait. C'est pour ça que tu as fini d'écrire des mails pour l'informer de l'évolution d'Elio ou de la tienne. Tu ne sais même pas pourquoi tu t'es autant accrochée à envoyer ses messages, auxquels tu n'avais jamais aucun retour.
Tu ne parviens toujours pas à aligner deux mots. Tu espères qu'il va finir par prendre la parole. Tu es figée, comme une statut au milieu de ton entrée. Le son sort de sa bouche. Sa voix, oui bien sûr sa voix qui t'hypnotisait à chaque seconde où il parlait. Ce son fait terriblement du bien aussi. Parce qu'une partie de ton être se sent soulagée, tu peux te dire qu'au moins il est en vie. Tu as imaginé des scénarios, où il était mort et que personne n'avait jugé bon de te prévenir.
Finalement, tu commences par le fusiller du regard quand il te dit avoir été stupide. Non, ce mot est bien trop léger pour la situation. Tu ne le coupes pas, tu le laisses parler, croisant les bras.
Tu prends une longue inspiration, avant de relâcher l'air qui a traversé tes poumons.
- Tu vis en décalé avec la réalité ? Je t'ai envoyé des messages, depuis un sacré moment. Tu viens de les recevoir ou quoi ? Tu as ton air accusateur, celui qui démontre que tu es à deux doigts d'exploser. Tu te retiens, si tu exploses, tu sais que tu vas hausser le ton et cela risquerait de réveiller Elio.
Tu attrapes son avant-bras, pour l'attirer dans le salon et vous éloigner de la chambre d'Elio. Tu en profites pour éteindre la télévision. Et tu disparais quelques instants pour aller chercher une serviette dans la salle de bain, avant de la tendre à Lance. Même si tu es en colère, tu es incapable d'être malveillante et encore moins avec lui finalement.
- C'est plutôt toi qui devrait me dire comment tu vas ? Je te pensais mort...

PRINCESS OF THE STARS

Te voilà au chaud et rassurée. Tu ne sais pas par-où commencer, quoi dire, quoi faire. Cette situation de son retour, cela fait bien longtemps que tu ne l'as pas imaginé. A tes yeux, il avait disparu de la circulation, une partie de toi avait presque débute le processus du deuil. Persuadée, qu'il ne reviendrait jamais. D'ailleurs, quand tu as commencé les papiers pour l'inscription d'Elio à l'école, tu n'as pas su quoi répondre à la question de l'identité du père... Tu as passé la soirée à écrire, rayé, mettre du correcteur, recommencer, rayer, écrire, rayer... Au final, tu as juste barré l'item. Et rien que ça, tu as chialé pendant des heures avant de t'endormir. Parce que ça te fait terriblement mal au coeur pour Elio.
Et voilà que son père est-là, devant toi, à cette heure tardive. Tu es toute retournée. Ton coeur aussi, ton corps, ton esprit, parce que cet homme qui se tient face à toi, trempé, avec cette balafre qui démontre qu'il n'a pas passé son temps à boire des cocktails au bord d'une plage, tu te rends compte, qu'il te fait toujours autant tourner la tête. Sauf que ta colère prend le dessus. Pourquoi t'avoir ignoré ? Pourquoi t'avoir abandonné et surtout Elio.
L'un de tes sourcils se soulève en quête de réponse, quand il te dit que c'est une longue histoire.
- Je comprends donc que tu n'as reçu mes messages que maintenant et entre-temps... Tu ne t'es pas inquiété ? Tu soupires. Ouai, ton boulot, toute ta vie. Dis-tu en levant les yeux au ciel, avec un ton sec.
- Que Elio, tu peux le dire. Tu le laisses reprendre la parole, parce que tu as envie d'en écouter plus. Tu as ce léger rictus quand il te demande comment tu as fait. A vrai dire toi-même tu ne sais pas comment tu as réussi à endosser le rôle de mère seule. Tu n'étais pas forcément prête à devenir maman. La stabilité de ta vie n'était pas des meilleures et encore moins quand celui qui faisait battre ton coeur a subitement disparu des radars. Je ne pensais pas devoir me débrouiller seule... J'ai fait avec les moyens du bord et en essayant de toujours m'améliorer, pour lui offrir la meilleure vie. Tu te souviens des premiers jours où tu avais accouché, tu étais épuisée, au bout du rouleau. Et tu devais te lever pour chaque biberon, chaque pleure, tu devais assurer à tous les services matin, midi, soir et nuit. Tu étais devenue un zombie, avant d'avoir l'aide de quelques amis et de ta mère. Finalement, tu as commencé à créer de petites habitudes avec ton fils, ce qui a donné un côté sécurisant à cette sensation d'être maman-solo.
Tu lui fais signe de patienter. Tu vas dans ta chambre, récupérant sous ton lit une boîte. Tu reviens avec celle-ci entre tes mains avant de lui tendre. Tout est dedans. Tout. Tu l'as débuté avant la naissance d'Elio, dès que Juan a disparu. Les échographies, quelques photos de toi enceinte, son bracelet de naissance, le premier dessin... Tout et même les mails que tu as imprimé et des lettres non-envoyées. Parce que tu as toujours eu ce besoin d'écrire, l'avancée d'Elio, la tienne. Tout ce que tu écrivais, c'est tout ce que tu voulais dire à Juan. Les lettres sont devenues des échappatoires. Et il y a ce petit pochon, où il y a ta bague. Tu aurais pu la jeter à la mer, mais tu l'as précieusement gardé. Quelques photos de Juan et toi, dont certains que tu as déchiré mais gardé.
- Tout est dedans ! Enfin les principaux éléments de la vie d'Elio et de tout ce que j'aurai voulu te dire et partager avec toi. Tu aurais presque les larmes aux yeux, mais tu reprends une bonne respiration pour éviter d'avoir le regard embué. Qu'est-ce que tu me veux, nous veux ?

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Tu as du mal à accepter, qu'il ait laissé son fils. Toi, oui, tu peux le concevoir, tu as appris à l'accepter, à ce que ça finisse par te passer au-dessus de la tête. Mais Elio, non. Toi, tu as tellement eu l'habitude des rencards foireux avec les hommes, des histoires qui prennent fin subitement, des tromperies. Tu as le coeur piétiné, arraché, déchiqueté. A force, tu avances moins tête baissée quand un homme te plaît, tu es bien plus méfiante qu'avant. Mais cela ne t'empêche pas d'être déçue. Le résultat semble toujours le même. Tu as souvent prié en demandant pardon et en souhaitant avoir une chance dans ta vie amoureuse, qu'enfin tu puisses vivre une histoire d'amour, celle qui va durer et faire pétiller ton coeur. D'ailleurs, tu demandes pardon dans tes prières, mais tu ne sais même pas pourquoi. Tu n'as jamais été du genre à faire des ravages avec le coeur des autres, tu es plutôt respectueuse. Même si dans ta jeunesse les amourettes d'un soir te convenaient, tu prévenais toujours les hommes, pour ne leur faire aucun faux-espoir.
Enfin, là, tu as cet amour du passé devant toi, le père de ton fils, celui qui t'a aussi passé la bague au doigt. Tu as le coeur serré. A la question de comment tu as fait depuis la naissance de Elio, tu te décides à aller chercher ta boîte secrète, où tu as presque tout dedans, photos, bague, première tétine d'Elio... Tu tends cette boîte à Juan, pour qu'il découvre tous ces éléments. A vrai dire, tu ne sais pas quelle réaction tu cherches à lui provoquer. Tu ne pensais pas que cela allait provoquer des larmes. Même si tu as une carapace dure, un caractère bien trempé et explosif, voir quelqu'un pleurer, ça a le don de te provoquer un pincement à l'estomac, d'être au bord des larmes. Tu restes silencieuse, observant la scène devant toi.
Tu as besoin de clarifier les choses : qu'est-ce qu'il veut, te veut, veut à Elio ? Pourquoi il est là, maintenant ? Trois années sont passées, sans aucune nouvelle et il débarque du jour au lendemain. Tes lèvres pincées, mordillant ta lèvre inférieure, parce que tu attends une réponse claire. Tu as ce rire nerveux quand il te dit ce que tu veux. Tu soupires, t'asseyant non loin de lui. Tu te sens perdue, parce que tu n'as jamais imaginé ce moment, son retour était imprévisible. Tu avais abandonné cette idée, elle avait été balayée de ton esprit depuis plus d'un an. Avant, tu t'accrochais à cette idée et tu as fini par te faire une raison. Tout se bouscule dans ton esprit, comment expliquer à un enfant de trois ans, que finalement il a un père. Et s'il repart hein ? Comment tu vas gérer ça ? Tu ne veux pas que ton fils souffre, tu ne veux pas qu'il y ait de faux-espoirs dans votre vie.
- Le problème c'est ce qu'il y a ce que je veux, le monde que je m'étais imaginée, idyllique. Et il y a ce qui est nécessaire, pour le bien d'Elio, avant tout.
Si tu t'écoutais, tu foncerais pour pleurer dans ses bras, le sentir au plus près de toi, enfouir ta tête sur l'une de ses épaules, le serrer aussi fort que tu le pourrais. Mais tu préfères rester assise, maintenir la distance. Parce que le voir, ça fait ressurgir tous les précieux moments que vous avez vécu et les moins bons. Il a toujours pris soin de toi, jusqu'à sa subite disparition.
- Je veux déjà m'assurer que tu ne viennes pas en coup de vent pour disparaître dans un mois. Je ne veux pas que la stabilité de vie d'Elio s'effondre. Tu soupires. Tu es son père, tu as le droit de le voir. Mais pas maintenant, pas dans l'immédiat, je ne veux pas prendre le risque que tu disparaisses et de devoir passer mes journées à tenter de réconforter Elio. Non, clairement, tu n'aurais pas l'énergie. Voir ton fils triste, c'est la pire des sensations, ça te crève le coeur. Qu'est-ce que tu comptes faire ? Je veux dire ici ? T'installer à Monterey ? Tu as une multitude de questions, mais tu tentes d'aller sur les plus essentielles.

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Protéger Elio, c'est devenu ta mission principale dès qu'il a poussé son premier cri. Bon, tu n'es pas le genre de maman étouffante, tu n'es pas celle qui va crier pour faire peur à une mouche ou celle qui va faire fuir toutes les petites filles qui veulent jouer avec son fils. Non, tu as peut-être même tendance à élever ton fils à devenir un warrior. D'ailleurs, tu n'as pas hésité une seule seconde à la rentrée pour l'inscrire au cours de baby boxe. Est-ce que tu trouves ça adorable ? Oui ! Certes, cette activité te coûte un bras, mais pendant qu'il est à ce cours, tu en profites pour donner des cours de peinture dans une maison de retraite. L'argent te permet de payer les cours. Tu as trouvé ce stratagème.
Tu ne veux pas brusquer les choses, ni trop d'avancer sur la rencontre Juan/Elio. Oui, tu as conscience qu'ils doivent se connaître. Mais tu dois t'assurer de la fiabilité de Juan. Tu lui fais comprendre, que le biena gued'Elio passe avant tout, avant même tes propres désirs. Il te faut des garanties. Tu veux quelques informations en plus. C'est vrai, il débarque du jour au lendemain, tard et il ne donne pas l'impression de s'être déjà installé dans le coin depuis plusieurs jours. Non, il donne l'impression de débarquer subitement de nulle part.
Sa réponse te donne raison, il n'a même pas de lieu où dormir. C'est Juan ! Et ça ne t'étonne même pas. Tu continues d'avoir ton regard insistant, cherchant d'autres réponses, d'autres projets qu'il pourrait avoir en tête. Un boulot, ouai ça peut être une bonne idée. Donc tu peux en déduire, qu'il compte faire son nid à Monterey ? Pour le moment ça tient la route, c'est cohérent, plausible. Il faut voir s'il arrive à tenir dans le temps, s'il ne se décide pas à retourner faire la guerre.
Lorsqu'il lève la tête, que son regard est enfin pointé dans le tien. Ton coeur se serre. Tu prends d'ailleurs quelques secondes de réflexion, comprenant qu'il ne semble pas avoir refait sa vie. Parce qu'à aucun moment, il ne te parle d'une femme qui l'aurait accompagné. Tu as soulagement. C'est bête, peut-être ? Parce que cette histoire s'est terminée quand il est parti, en tout cas tu en es convaincue pour le moment.
Il continue de capter ton attention quand il te dit être revenu pour Elio. Et finalement, pour toi aussi. Toi ? Comment ça pour toi ? Tu te doutes bien que ce n'est pas uniquement pour ton talent pour réaliser des mojitos. D'ailleurs, la suite t'interpelle, quand il débute une phrase, se stoppe, continue et se stoppe à nouveau. Ton esprit imagine la suite et pour le moment, ça semble t'angoisser. Tu laisses un léger silence pesant, avant de te lever pour t'accroupir devant lui. Tu regardes la boîte entre ses mains, l'une des tiennes vient saisir délicatement l'un de ses avants-bras.
- Bon écoute, ce soir tu vas dormir dans mon atelier en bas. Il pleut, il fait froid, il vente. Tu ne vas pas le laisser repartir. Les hôtels autour de ton immeuble coûtent un bras pour une seule nuit. Tu vas lui éviter une dépense inutile. Tu vas prendre une douche, te changer, je te prépare un truc à manger ! Et ne refuse pas ! Il te connaît bien, il sait que les "gens qui refusent par politesse" ça a le don de t'agacer sévèrement.
Tu te relèves. Tu lui fais signe de te suivre jusqu'à la salle de bain.
- Il y a tout ce qu'il faut, sers-toi ! Dis-tu en lui pointant les serviettes et le nécessaire de toilette.

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Tu ne vas pas le laisser repartir sous la pluie. Surtout qu'il n'a clairement aucun lieu où se rendre. Cela t'étonne s'il connaît quelqu'un d'autre que toi à Monterey. A tes souvenirs, il n'a jamais mis les pieds ici. Enfin, tu ne sais pas vraiment. Mais, tu n'es pas une garce, tu n'as pas un mauvais fond, alors hors de question de le laisser dans la merde. Tu lui proposes de rester dormir dans ton atelier. Enfin, ce n'est pas vraiment une proposition, parce que tu ne lui laisseras pas le choix. Il ose tout de même te dire qu'il ne veut pas déranger, alors tu as ce regard noir qui se façonne sur ton doux visage. Il te connaît, il sait ton fonctionnement, il ne cherche pas à s'étendre plus et finit par te suivre jusqu'à la salle de bain. Tu lui indiques où est situé le nécessaire pour prendre une douche. Après avoir pris la pluie, supporter l'humidité de ses vêtements, cela devrait lui faire du bien d'être quelques instants sous l'eau chaude. Tu fermes la porte, avant de rejoindre la cuisine.
Tu ouvres les placards, cherchant quelques ingrédients pour confectionner un encas rapide. Tu attrapes le pain de mie, le nécessaire pour faire un sandwich. Ce n'est pas le meilleur des dîners que tu as pu lui faire, mais cela fera l'affaire pour ce soir. D'ailleurs, tu grignotes quelques cornichons, tout en coupant des lamelles de fromage pour mettre entre les tranches de pain. Tu es concentrée, tu ne l'entends même pas ré-ouvrir la porte de la salle de bain et s'installer devant toi. Lorsque tu entends ta voix, tes yeux se lèvent dans sa direction. Et franchement, ton coeur cesse certainement de battre une seconde. Peut-être même que tu as ton sourire en coin, incontrôlable qui se dessine. Il est naturellement beau, les courbes de son visage, ses cheveux, son regard, tu restes enivré de ce tableau quelques instants.
- Si tu dérangeais vraiment, tu serais déjà dehors et je t'aurais insulté de toutes les façons possibles.
Des insultes que tu aurais prononcé dans ta langue maternelle sans aucun doute, c'est peut-être même les seules fois où tu l'utilises encore. Tu termines le sandwich, le déposant dans une assiette et la poussant sur l'îlot de cuisine en direction de Juan.
Tu aperçois son rictus en coin, celui qui te fait aussitôt baisser le regard en direction du pot à cornichons. Parce que si tu continues de le regarder, tu vas craquer. Tu te connais, toi et ton côté princesse fleur bleue, cela a tendance à vite souffler ta carapace et te faire craquer. C'est souvent aussi pour ça, que tu t'es faite avoir par les hommes, à cause de ton côté fleur bleue. Tu te contentes de piocher un autre cornichon et d'en croquer un morceau.
- Et sinon, qu'est-ce que tu racontes ? Qu'est-ce qui s'est passé ces dernières années dans ta vie ? Dis-tu avec un ton interrogateur, avant de décider de lancer une petite vanne pas drôle. J'espère que tu as pas fait des enfants aux quatre coins du monde.

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Cette année a été dingue. Il est temps de faire un bon en avant, de crier bonne année pour en débuter une autre. 2023 a été un massacre pour toi. Mettons au clair, il n'y a pas eu que de mauvais moments. Mais, toi, qui avait réussi à avoir un train de vie paisible, sans aucun tracas, sans aucun remous, tu viens d'être secouée dans tous les sens. C'est comme-ci on t'avait mis dans une machine à laver avec le programme le plus fort et que tu avais tourné pendant plusieurs minutes. Tu sors de cette machine avec des blessures. Toi qui n'avait pas l'habitude de pleurer, tu as versé des sceaux de larmes.
Premièrement, la rencontre avec Jeremy : tu ne peux pas t'en plaindre, il t'a vite tapé dans l'oeil ce beau brun et tu as vite fait tomber ta carapace. Tu es tombée amoureuse, complètement. Sauf que votre couple semble être mis à l'épreuve souvent. Tu as d'abord cru qu'il se foutait de toi et avait une autre liaison. Avec ta mauvaise gestion de tes émotions, tu as complètement vrillé, explosé. Finalement, il t'a prouvé son amour et t'a même demandé en fiançailles. Tu as accepté, parce que même s'il y a des hauts et des bas, tu es certaine qu'il est l'amour de ta vie. Et il y a aussi eu entre-temps la sortie de prison de ton père. Là, aussi, tu as été pas mal chamboulée. ces derniers mois, tu ne répondais plus à ses lèvres, tentant de t'éloigner de toutes les mauvais émotions qui pourraient te rendre triste. Savoir ton père en prison était un véritable cauchemars, il y a trois ans, lors de son incarcération, tu as versé beaucoup larmes aussi. Tu es heureuse de renouer avec lui, même si tu as toujours cette boule dans l'estomac, peur qu'il parte ou retourne en prison.
Puis, dernier événement en date, Jeremy a été rattrapé par son passé : s'amusant à faire des combats illégaux. Tu as démasqué cette histoire, parce que tu peux vite avoir tendance à fourrer ton nez de détective partout pour connaître le fin mot de l'histoire. Plutôt que lui parler, tu as foncé tête baissé dans un combat contre lui.
Tu pensais que le calme allait revenir ? En fait, dans la foulée, ta directrice artistique a décidé de t'évincer d'un rôle principal que tu convoitais dans la troupe de théâtre. Te proposant un petit rôle, quelques minutes sur scène, ce que tu as refusé.Comment peut-elle faire ça ? Et les arguments qu'elle t'a avancé sont idiots. Depuis, tu te morfonds, enfermée chez toi, sous un plaid. Heureusement, tu vis avec Jeremy maintenant et il tente de te rebooster, notamment en t'ayant offert un chaton pour te remonter le moral. Cela fonctionne un peu, les animaux ont vite tendance à t'apaiser. Mais tu restes bloquée sur

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Tu as gagné un séjour, trois jours au Parc national volcanique de Lassen. Sur le descriptif est annoncé un joli chalet en pleine nature, avec des plats traiteurs déjà installés dans le frigo, le nécessaire pour passer un bon séjour. Il y a aussi des vélos disponibles ou sinon des cartes avec les différents sentiers pour la randonnée. De quoi être largement occupé ?
Tu as proposé à ton père de venir avec toi. Tu aurais pu le proposer à ta mère, sauf qu'elle semble avoir beaucoup de travail en ce moment. Jeremy aussi et tu te dis que trois jours éloignés, cela te permettra aussi de remettre au clair ton esprit, loin des tracas que votre couple a subi ces dernières semaines. Ta cousine aurait pu être d'une bonne compagnie. Mais clairement, ton père sera d'une bonne compagnie, tu as aussi envie de rattraper le temps perdu avec lui, lorsqu'il était en prison. Et ce séjour lui fera peut-être aussi du bien. Il a eu l'autorisation pour partir avec toi.
[...] Quatre longues heures de route dans ta nouvelle voiture, tu as fait multiples pauses pour que ton père se défoule. Il a aussi beaucoup parlé, mais étant une pipelette cela ne t'a pas gêné. Vous en avez profité pour parler de tout et rien, notamment des souvenirs du passé. Tu as trouvé l'idée d'emmener un gros album photos de ta naissance à tes douze ans, de quoi parler du passé.
Vous arrivez à l'itinéraire indiqué, un joli chalet, assez grand juste à côté d'un lac. L'endroit est joli, isolé de tout et sûrement du réseau. Tu vas vivre coupé de la civilisation pendant trois jours et ce n'est peut-être pas plus mal.
Tu sors de la voiture, te dégourdissant les jambes. Tu suis les indications du mail, pour ouvrir une boîte avec un code où la clé du chalet est cachée. La boîte s'ouvre, tu attrapes la clé pour ouvrir la porte. Okay, c'est vraiment somptueux.
- Wooh, ils se sont pas foutus de moi dans ce concours !
Tu regardes ton père, tout enjouée et contente. Cela débute bien. Quand tu vas quelque part, tu es toujours effrayée de tomber sur des logements miteux. Cette fois-ci ce n'est pas le cas ! Tout semble être en harmonie pour oublier les derniers jours merdiques. D'ailleurs, tu as aussi une autre bonne nouvelle, tu as été acceptée pour jouer un rôle principal dans une série télévisée. Tu ne l'as pas encore dit à ton père, préférant attendre le bon moment ; par exemple autour d'une coupe de champagne. Parce qu'en ouvrant la porte, tu as remarqué la bouteille sur le comptoir. C'est pas magnifique tout ça ?